Après avoir vu une ribambelle d’articles et autres critiques du film « 365 Dni » sur les Internets, j’ai décidé de voir par moi-même. Bah j’aurais pas dû.
Bon, commençons par le commencement. «365 Dni», c’est l’histoire de Laura (Anna-Maria Sieklucka), directrice des ventes en Pologne qui décide de faire un p’tit voyage en amoureux en Sicile avec son beauf de mec. Sur place, elle rencontre un certain Massimo (Michele Morrone), un boss de la mafia sicilienne. Bon jusque-là, ça va… A première vue, ça ressemble juste à une romance un peu nulle qui pourrait passer dans «Un jour, une histoire» un après-midi sur M6… Pas très alarmant comme truc. Ouais sauf que franchement, on est plutôt sur 1 heure et 54 minutes de supplice…
Kidnapper une meuf: normal
Dans cette nouvelle bouse encore plus dégueulasse que «Fifty Shades of Grey», on assiste à la «rencontre» et «l’histoire d’amour» de deux personnages principaux super chiants. Le ténébreux Massimo kidnappe Laura dans une rue sombre après lui avoir filé un sédatif. Il lui explique ensuite qu’elle restera prisonnière 365 jours, le temps d’apprendre à l’aimer après quoi, il la libérera si elle n’est pas tombée sous son charme. OK. L’avantage, c’est qu’on comprend le titre. L’inconvénient, c’est qu’on est quasi certains que le film va être aussi long qu’emmerdant…
Séquestrer sa dulcinée: why not?
Perso, à ce moment, j’me dis que la réalisatrice (Barbara Białowąs) est parti sur un bon gros remake douteux de «La Belle et la Bête». Et j’ai raison. En effet, Laura se réveille sur un lit et décide ensuite de faire le tour du proprio OKLM. Une fois dans le salon, elle se trouve face à… un immense portrait d’elle-même. Massimo est là, la chemise ouverte. D’ailleurs, il exhibe son torse tout au long du film, donnant l’impression que la clim laisse gravement à désirer un peu partout en Italie. Enfin bref, je disais: Massimo est là et lui balance un p’tit «are you lost baby girl» l’air de rien. Mais qui fait ça putain?! Le mec kidnappe une nana, l’enferme chez lui et lui demande si elle est perdue une fois que cette dernière se rend plus ou moins compte de ce qu’il vient de se produire. WTF? Quant à la peinture murale, Massimo précise qu’il stalke Laura depuis cinq ans et ce, après l’avoir vue devant un aéroport sicilien. Ca explique le tableau donc… euké…

Bref, Laura veut se barrer mais Massimo l’en empêche. «Tu peux pas débarquer comme ça et dire que je suis à toi», signale Laura. Mais Massimo n’en démord pas: «tu tomberas amoureuse de moi». M’enfin, la concernée n’a pas l’air convaincue. Massi lui tend alors une enveloppe dans laquelle se trouve des photos du keum de Laura en plein ébat avec une autre. Classe… Laura résiste, elle veut s’en aller. Là, Massi la rattrape, la plaque contre un mur, l’étrangle, lui touche le sein et lui confie qu’il ne lui fera rien tant qu’il n’a pas son contentement. Oui, oui, tu as bien compris: le mec parle de consentement alors qu’il vient littéralement de kidnapper une femme et qu’il la touche sans son accord. Ah logique, quand tu nous tiens. Agression sexuelle dès la 25e minute: check!

Filer des sédatifs (plusieurs fois) à une meuf: ok
Après tout ça, Laura est raccompagnée dans sa chambre (oui, oui, elle a une chambre pour elle. Quand même, Massimo n’est pas un sauvage) mais après mures réflexions sous sa douche, elle décide de s’enfuir. Sauf qu’une fois à l’extérieur, Massimo et ses potos sont là en train de buter un type (apparemment c’était un pédophile ou j’sais pas quoi, donc c’est normal. Tout le monde défonce du pédophile entre potes dans le jardin, voyons!) Et bim! Blackout! Laura se réveille à nouveau dans sa chambre. (Massi lui a encore refourgré un sédatif on sait pas trop quand).

Là, assise sur son lit, Laura fait savoir à Massimo qu’elle souhaite rentrer chez elle: «Le seul endroit où je veux aller, c’est en Pologne!» On imagine bien Staline dire ça dans les années 1950. Mais comme le communisme c’est de la merde et qu’il faut bien s’excuser de ne pas pouvoir/vouloir répondre à sa demande, Massi propose une petite séance shopping à Laulau.
Du shopping pour oublier son kidnapping: yep
Après le remake chelou de «La Belle et la Bête», c’est sur «Pretty Woman» que la réalisatrice s’abat. Laura s’achète plein de vêtements avec les thunes de son ravisseur. Du coup bah, elle en oublie carrément son kidnapping… sans parler des sédatifs et des attouchements. Jusqu’au moment où Massi s’invite dans la cabine d’essayage alors que Laura est en train d’essayer une tenue sexy. Elle lui demande de sortir, il refuse. Elle joue ensuite la carte du chantage: si tu t’casses pas maintenant, c’est la dernière fois que tu vois mon joli cul nu. Et rebelote, Massimo l’étrangle, la plaque contre un mur et lui susurre ces quelques mots: «Je l’ai commandé [sous-entendu le corps de Laura], je peux le voir quand je l’ai décidé». On rappelle que machin avait expliqué qu’il ne la toucherait pas avant qu’elle soit d’accord. Ce monsieur se fiche de nous!

Un biz louche: la question est vite répondue
Le soir venu, nos deux héros se retrouvent autour d’un bon petit repas… polonais. Et oui, Laura a pu choisir le menu. Cool. Pendant le dîner, Laura demande à Massimo ce qu’il fait dans la vie, ce à quoi il répond: «Je possède un certain nombre d’entreprises». Ah d’accord… On a donc à faire à un entrepreneur qui tout comme JP Fanguin, ne peut donner plus de détails sur le pourquoi du comment. M’enfin pour les spectateurs, la question, elle est vite répondue: Massimo est un mafioso, quoi. Normal, il est sicilien et les siciliens, c’est tous des mafieux. C’est bien connu.
Violer des gens dans un avion: no soucy
Trois jours après, Laura est emmenée de force à Rome. Alors qu’elle est attachée au siège de l’avion, Massimo en profite pour lui toucher l’entrejambe tranquillou-bilou avant de conclure par un joli «le plaisir, ça se mérite». Il finit par retourner voir ses potos à l’avant de l’avion… Ca rappelle d’ailleurs étrangement une scène au début du film où Massimo oblige une hôtesse de l’air à lui faire une gorge profonde avant de repartir taper la discut’ avec ses copains.


Se faire pomper et obliger autrui à mater: done
Un peu à l’image de la séance shopping, Massimo propose ou plutôt oblige Laura à aller dans une de ses boîtes de nuit. Mais avant ça, Laura et Massi se retrouvent dans la chambre de ce dernier. Laura est attachée à un lit et se voit contrainte de le regarder en train de se faire grassement sucer par on-ne-sait-qui. «Je vais te montrer ce que tu rates», lance Massimo. Apparement, ce que Laura rate, c’est l’opportunité géniale de se faire face-fucker. J’ai connu mieux comme situation, perso. Après avoir juté dans la bouche de madame, Massimo se rue sur Laura (toujours attachée au lit) et lui tient à-peu-près ce langage: «J’ai accès à chaque partie de ton corps» ou encore «je vais te baiser tellement fort qu’on va t’entendre jusqu’à Varsovie». Franchement, à ce stade, j’ai plus les mots…

Mini jupe = appel au viol: tout le monde le sait
Finalement, Laura est relâchée. Elle part donc s’habiller pour aller faire la night. Enfin, on comprend que sa jupe bien trop courte «va la faire tuer». Massimo le dit lui-même: «C’est quoi cette tenue? Ne me provoque pas.» Jusqu’au moment fatidique ou un mec random tente de la violer au bar. Massimo la sauve de justesse pour ensuite lui dire que tout ça bah… c’est de sa faute à elle et sa tenue de petite catin. On aime!
Le lendemain Laura s’excuse, tout ça à bord d’un yacht. Et voilà le moment que l’on attendait tous, ils baisent partout comme des porcs. Après ça, Massimo la renvoie en Pologne. Non, non c’est pas une blague. Juste un scénario de merde!

Le syndrome de Stockholm: so romantic
Laura rentre donc chez elle et va tout raconter à sa meilleure pote. Ca fait des mois que machine a disparue de la circulation et elle retrouve sa pote, normal. Elle lui raconte son «amourette» à coup de «avec lui, je me sens comme une petite fille» ou «il a le corps d’un Dieu et la bite du diable». LOL. Alors qu’on pourrait espérer que son amie la résonne et lui explique que toute cette histoire n’est qu’un vaste scandale, que nenni. Les deux amies vont chez l’esthéticienne, le masseur, le coiffeur et se tapent du bon temps dans un jacuzzi. Laura s’envole ensuite vers la Sicile avec sa poto (à noter que cette dernière ne flippe pas du tout à l’idée de se taper la compagnie de la mafia sicilienne… ) S’en suit alors d’une demande en mariage nulle à chier et d’une grossesse surprise. Une grossesse qui ne peut pas être annoncée comme il se doit car Laura est prise en embuscade dans une voiture avec sa copine. Et voilà, le film s’arrête là, impliquant qu’il y aura un deuxième volet à cette immondice cinématographique dans laquelle la femme, kidnappée, violée, torturée psychologiquement et agressée tombe amoureuse d’un homme, un vrai. Car oui, en 2020, un amour à la toxicité de Tchernobyl c’est ok. Merci et bisous!
